j'ai écrit un livre

marcus a écrit:

ps : pourquoi "dab" ?
PS2 : (playstation2) : mais c'est un Paris-Brest ! tu l'as fait ? (la course, pas le gateau...)

@+

1 - c'était mon trigramme au boulot (DAnielzik Bruno) et c'est resté (c'était une assurance et ça faisait plutôt "Dommages Aux Biens"). Maintenant où je bosse, c'est un hexagramme et c'est BRODNK....

2 - Oui et 2 ans de suite : 2006 en Audax et 2007 en Randonneur

dAb a écrit:

Elle est jolie ta signature dAb!

dAb a écrit:

2 - Oui et 2 ans de suite : 2006 en Audax et 2007 en Randonneur

Veinards les jeunes, jusqu'en 1971 les anciens ont toujours dû choisir entre l'Audax et le randonneur qui se déroulaient en même temps, les uns crooisant les autres. Et en 71 il fallait être gonflé pour enchaîner les deux, le randonneur partait le lendemain de l'arrivée de l'Audax.

Antonin a écrit:

dAb a écrit:

Elle est jolie ta signature dAb!

On pourrait simplifier en disant : Il faut faire du vélo !

dAb a écrit:

On pourrait simplifier en disant : Il faut faire du vélo !

Très juste!

Lenorman a écrit:

Veinards les jeunes, jusqu'en 1971 les anciens ont toujours dû choisir entre l'Audax et le randonneur qui se déroulaient en même temps, les uns croisant les autres. Et en 71 il fallait être gonflé pour enchaîner les deux, le randonneur partait le lendemain de l'arrivée de l'Audax.

C'est pour cette raison que l'ACP a décidé de prendre un rythme d'organisation de 4 ans. Il semblait dangereux de faire faire deux PBP de suite (et pourtant une poignée de randonneurs l'ont fait sans problème), il était frustrant pour beaucoup de devoir choisir et cela enlevait des participants potentiels pour les deux organisateurs.

Antonin a écrit:

il était frustrant pour beaucoup de devoir choisir et cela enlevait des participants potentiels pour les deux organisateurs.

En fait à partir de cette date le problème ne se posa plus puisque l'UAF s'est mise à organiser plusieurs éditions dans l'année, et que depuis le PBP Audax a lieu début juillet. Jusqu'à cette date, les enseignants du primaire et secondaire rencontraient les pires difficultés pour faire un PBP qui avait lieu début septembre après la rentrée.
En 2011, si la date du randonneur n'est pas changée, il sera possible de s'inscrire aux deux (comme en 1991). Et pourquoi pas une deuxième édition Audax en même temps que le randonneur? Mais ne vendons pas la peau de l'ours, les infos viendrons en temps voulu.
Pour être précis 12 cyclos ont enchaîné les deux en 1971.

eh beh, ils sont incollables ces deux-là...

chapeau à vous deux pour votre science du PBP !

marcus a écrit:

eh beh, ils sont incollables ces deux-là...
chapeau à vous deux pour votre science du PBP !

Je suis juste tombé dedans tout petit... mais sans fausse modestie, je ne suis pas un expert de l'histoire du PBP.
Néanmoins, je ne trouve que 8 personnes à avoir enchaînées les deux PBP en 1971 : Mr Plaine, Belleville, Boubarne, Texier, Guillaume, Lucas, Coussement et Bonnin

Il faut citer aussi Lucienne Duval (dite "La Marquise" ) qui, en 1991, a fait 3 PBP dans l'année : Audax, Randonneur et Randonnée Permanente (sans compter un Bordeaux-Paris comme qualif du PBP)

elle doit connaitre le parcoeur par cour, alors, euh le parcours par coeur, même pas besoin de flécher !

Préface



"Coluche l'avait dit en son temps, il faut être un peu fou (lui avait directement prononcé con) pour faire du vélo tellement c'est dur.

Mais oser se lancer dans un Paris-Brest-Paris avec seulement 4000 bornes parcourues sur quelques 35 entraînements, là, faut être un peu déjanté.

Et à la vérité, je dois avouer que, lors de notre rencontre au Mondial du Deux-roues, au début de la conversation, je n'ai pas entièrement cru Marcus quand il m'a raconté ça. Terminer dans les trois cent meilleurs d'une telle galère, avec aussi peu d'entraînement – je parle du nombre de sorties, pas du kilométrage – n'exagérait-il pas un peu ?

Mais au fil du récit, il est apparu que la passion vélocipédique de Marcus lui a permis de se surpasser pour conserver assez de moral, d'endurance, de ténacité pour aller au bout de ses forces, de sa souffrance, de son rêve.
Vraiment, je suis béat d'admiration devant cet exploit. Moi qui ne m'entraîne plus que lorsque le soleil brille (prétextant lâchement que c'est mon vélo qui refuse de sortir sous la pluie), je serais tenté de chercher ce qui peut bien motiver un homme à s'exposer pendant plus de soixante heures sous une pluie glaciale jour et nuit en plein mois d'Août !

Non, il n'y a pas d'argent à gagner, ça en coûte même, il n'y a pas de médiatisation non plus, ou très peu. Alors pourquoi ?

Eh bien tout simplement pour la satisfaction immense d'avoir osé puis réussi un tel challenge, et qui n'a pas été confronté à cette situation un jour dans sa vie, ne peut pleinement éprouver les sentiments qui ont submergé Marcus.

Allez Marcus, bravo, tu es un grand et puisse ton exemple, à vélo et dans la vie, créer des vocations".


Bernard THEVENET



Comme il y a plein de personnes très intéressantes, passionnées (et passionnantes) sur ce forum ; je vous joins ma préface de...Bernard Thévenet lui-même ! Un grand Monsieur !

C'est k'do avant Noël ! Bonne route à toutes et à tous !

marcus a écrit:

elle doit connaitre le parcoeur par cour, alors, euh le parcours par coeur, même pas besoin de flécher !

Heureusement, ce n'est jamais exactement le même parcours

et hop, un autre extrait ; le moment où je rattrappe "le train bleu" :



"Un groupe là-bas à 200 mètres ! Qu’est-ce qu’ils font ? Ils s’arrêtent ? J’accélère et je découvre (à Illifaut) le contrôle-secret du retour, vite. Le groupe va pointer, et comme ils sont une dizaine, ils vont mettre plus de temps que moi, donc je peux revenir. Je rentre sur le parking d’une petite salle des fêtes et les premiers du groupe commencent à repartir, je fonce pointer, ça dure une grosse minute tout au plus, et quand je sors pour prendre mon vélo, il n’y a plus personne ! Je me lance sur la route et je les vois au loin. Commence alors une poursuite infernale avec des relances à 35 km/h pour essayer de revenir. Je n’en peux plus, mais j’en ai tellement marre de rouler tout seul que je m’arrache les tripes pour essayer de recoller au groupe, je pense arrêter car l’écart ne diminue pas. On est sur une partie plate, donc ça roule facilement, il me faudrait une bonne côte car je sais que je pourrais alors revenir. Mon cœur et mes cuisses vont exploser ! Je me donne une dernière chance, si je n’y arrive pas dans une minute, je laisse tomber. Je me concentre sur cette échéance et je jette mes dernières forces dans une lutte inégale (j’ai très peu de chance de la gagner). J’appuie comme un damné sur les pédales et je regarde le compteur comme un témoin de ma folie. Il monte, il monte, je sais que pendant une petite minute je peux le faire tenir sur 40 km/heure et que devant ils n’y seront sûrement pas. Du coin de l’œil (un peu vitreux sans doute), je vois le dernier du groupe à cent mètres et il me semble se rapprocher, surtout ne pas couper l’effort, tout donner, et même plus. Je stagne à cinquante mètres, alors en désespoir de cause, je siffle de toutes mes forces ! Aucune réaction, je re-siffle à m’en faire péter les poumons, comme un appel au secours ! Le dernier tourne la tête et me voit. Il parle à ses compagnons qui se retournent à leur tour...

Ils ralentissent ! Waouh quel bonheur, je les rejoins sur l’élan et leur soupire un inaudible merci. Je souffle un peu et leur explique que je suis en chasse derrière eux depuis le contrôle, ils ne disent rien mais je vois à leurs regards qu’ils reconnaissent et admirent l’effort accompli. Je mets un terme aussi à un record à la con, cela faisait 660 kms que je roulais... tout seul. Ce record-là, je peux vous assurer que je n’essaierai jamais de le battre. Pendant un quart d’heure, je suis derrière à ne rien dire, personne ne me fera de réflexions. Puis je commence à discuter et à faire ma part de travail, j’adore être devant et aider les autres."

Continue comme ça, avec les extraits ici, sur cyclotourisme et ..., nous aurons tout le livre

J'avais déja lu une partie de ce dernier quelque part.
A le lire, je comprend mieux les réflexions de certains non cyclistes : "ils sont fous ces cyclos ! ! !" et je le pense aussi quelque fois. Et comme j'avais conclu après mon BPR2004 : A chacun son plaisir.

CYCLAUDAX a écrit:

Continue comme ça, avec les extraits ici, sur cyclotourisme et ..., nous aurons tout le livre

J'avais déja lu une partie de ce dernier quelque part.
A le lire, je comprend mieux les réflexions de certains non cyclistes : "ils sont fous ces cyclos ! ! !" et je le pense aussi quelque fois. Et comme j'avais conclu après mon BPR2004 : A chacun son plaisir.

bonsoir Cyclaudax

à ce rythme-là, pour avoir tout le livre, il faudra 1 an !

et c'est vrai qu'ils sont fous, ces cyclos !

et quel plaisir de se faire traîter de fous, n'est-il pas ?

allez, un p'tit dernier avant mon départ pour le marathon de La Rochelle

c'est le moment où j'arrive à Paris...

"Ces derniers kilomètres n’en finissent pas, je me dis que cela équivaut à la distance qui sépare Montsoreau de Saumur et qu’il faut surtout rester concentré car on arrive dans l’agglomération parisienne.Un anglais au loin (il porte un maillot de Grande-Bretagne, dossard 6777 ; c’est donc Andrew Southworth), il s’arrête à un feu, celui de droite est orange, je ralentis, il passe au rouge, le notre devient vert, et bip-bip, Marcus
« Speedy Gonzales » double à 40 ! Le british n’a pas réagi, il devait dormir, eh bien baille, baille. Il y a des voitures dans tous les sens, c’est l’heure de la débauche du matin (il est Catherine*), je slalome, je double, je freine, tous mes sens sont en éveil, tout me paraît clair, facile, l’adrénaline est un dopant légal incroyable ! J’enrhume encore deux coureurs, ah non, c’est un couple ; dossards 520 et 521 ; Isabelle et Frédéric Esclangon de la jolie ville d’Aubenas en Ardèche. Aucun des deux n’essaie de suivre, je les comprends, pourquoi vouloir gagner trois minutes ? Je n’en sais rien moi, demandez à ce fou, là qui pédale comme un hystérique ! Je commence à reconnaître les lieux, je voudrais en avoir déjà fini, mais ces derniers kilomètres sont interminables. J’ai l’impression que l’arrivée s’éloigne, alors je relance en danseuse. J’aperçois le centre commercial où j’avais fait des achats avant le départ, il reste deux kilomètres.

* Catherine de midi six.

Soudain des larmes s’échappent de mes yeux, ma gorge se noue, c’est une sensation extraordinaire de bonheur, d’émotion, de liberté, de légèreté, quel bonheur de pleurer ! Quelle connerie de dire à un jeune garçon qu’un homme ne doit jamais pleurer.

Deux espagnols au loin, facile de les repérer avec leurs bannières rouge-et-or (numéros 1514 et 1532, prenez votre respiration ; Ramon Coma Rosanas y Jesus Gaztelumendi), je les laisse sur place. Si je ne me trompe pas, j’en suis à trente coureurs (et une fille) doublés depuis Dreux, à mon avis ce sont les derniers. Non ! Encore un vélo là-bas, ça va le faire, il reste une borne au grand maximum, il (Serge Urien, number 300 du club de Montauban ; le plus grand club de France) fait un écart avec le souffle de mes turbo-mollet-réacteurs, ne pas faiblir, tourner les jambes, allez ! Avant-dernier rond-point, les spectateurs applaudissent...et le soleil apparaît ! Waouh, vite le tube de crème solaire. Car là, bruni comme je suis, je vais faire un malheur avec mon bronzage, ce n’est pas possible, Paris brûle-t-il ?

Un allemand sur la ligne droite ! Il arbore le numéro 1578, c’est Thomas Kögel de Sachsen. Allez laisse tomber, à quoi cela te sert-il ? Quoi ? ! Laisser tomber, jamais ! Je relance une énième fois ce vélo de rêve, il fond sur sa proie, l’ultime rond-point est à cent mètres, donner tout ce qui reste, aller chercher la dernière minuscule réserve d’énergie au fin fond de mes fibres musculaires, ne pas penser à la douleur qui envahit chaque parcelle de mon corps ! Je lui fais l’exter’ à l’entrée du rond-point, coupe à l’intérieur, serre la corde pendant tout le rond-point, j’entends vaguement le micro s’égosiller.

- Oh là là, en voilà un, quelle allure, bravo ! On l’applaudit très fort, il vient de faire plus de 1200 kms, il en termine maintenant !"

marcus a écrit:

Je mets un terme aussi à un record à la con, cela faisait 660 kms que je roulais... tout seul. Ce record-là, je peux vous assurer que je n’essaierai jamais de le battre.

Pour te couper toute envie de recommencer, il faut savoir que certaines personnes ont effectué le PBP (y compris le PBP audax ) seules de bout en bout. Mais s'il s'agit d'un record personnel, demande des conseils à Titius car il est le champion de ce forum en randonnée solitaire .

marcus a écrit:

Soudain des larmes s’échappent de mes yeux, ma gorge se noue, c’est une sensation extraordinaire de bonheur, d’émotion, de liberté, de légèreté, quel bonheur de pleurer !

La magie de ce petit moment de bonheur intense... cela semble universel!

marcus a écrit:

[i]Car là, bruni comme je suis, .../i]

Oh le jeu de mot laid !

en tous cas bravo marcus,car dans ces moments la j ai vecu les mêmes sensations mais je n ai pas le don de pouvoir les écrire...

C'est bizarrre Marcus, il y a quelque chose qui me gènait dans ton récit de ces derniers kilmomètres. Je ne parvenais pas à comprendre l'intérêt de laisser les autres sur place, d'en doubler un maximum, etc... Et ce malgré mon esprit de tolérence!!!
Je crois que j'ai trouvé. Je suis trop égoïste et peux m'importe les autres seul mon plaisr de faire PBP pour moi m'importe. Les autres en fait je m'en fou!! ça doit être pour cela que je n'ai pas fait attention à eux. Alors que toi??? Et pourtant, nous avons resentis la même émotion en arrivant et moi aussi j'ai pleuré dans les bras de mes pôtes. Alors va comprendre!

ggacrovelo a écrit:

en tous cas bravo marcus,car dans ces moments la j ai vecu les mêmes sensations mais je n ai pas le don de pouvoir les écrire...

je ne pensais pas que j'étais capable de faire PBP en 64 heures, et encore moins d'en faire un livre...

comme quoi, on se connait mal...

nanard a écrit:

C'est bizarrre Marcus, il y a quelque chose qui me gènait dans ton récit de ces derniers kilmomètres. Je ne parvenais pas à comprendre l'intérêt de laisser les autres sur place, d'en doubler un maximum, etc... Et ce malgré mon esprit de tolérence!!!
Je crois que j'ai trouvé. Je suis trop égoïste et peux m'importe les autres seul mon plaisr de faire PBP pour moi m'importe. Les autres en fait je m'en fou!! ça doit être pour cela que je n'ai pas fait attention à eux. Alors que toi??? Et pourtant, nous avons resentis la même émotion en arrivant et moi aussi j'ai pleuré dans les bras de mes pôtes. Alors va comprendre!

je n'ai toujours pas compris pourquoi j'ai fait ça...

En tout cas merci pour ces nouveaux extraits !

Antonin a écrit:

marcus a écrit:

Je mets un terme aussi à un record à la con, cela faisait 660 kms que je roulais... tout seul. Ce record-là, je peux vous assurer que je n’essaierai jamais de le battre.

Pour te couper toute envie de recommencer, il faut savoir que certaines personnes ont effectué le PBP (y compris le PBP audax ) seules de bout en bout. Mais s'il s'agit d'un record personnel, demande des conseils à Titius car il est le champion de ce forum en randonnée solitaire .

Comme on parle de record : de tête je ne me rapelle plus de la distance exacte, mais j'ai dépassé les 700km sur BPR + une partie vers Orléans.
Après, en solitaire 3000km + 700km coupé par les 20km fait avec Cyclaudax.
Et je ne pense pas "être le champion", il y en a bien qui ont fait le TdF de l'US Métro.
Oui, je m'intéresse à mes propres records mais de là à essayé de gagnerdes places sur PBP

Petite question français à notre écrivain (et ceux qui le savent aussi) : quand on écrit km, on met un "s" lorsqu'il y en a plusieurs ? Et il y a un espace entre le chiffre et km ?

Titius a écrit:

Petite question français à notre écrivain (et ceux qui le savent aussi) : quand on écrit km, on met un "s" lorsqu'il y en a plusieurs ? Et il y a un espace entre le chiffre et km ?

Titius se pose des questions en orthographe !!!

Pour les abréviations des unités de mesure, pas de s au pluriel et un espace avant (les typographes disent même une espace).