@paddy Le poids est un handicap en montée, certes, mais 2 remarques :
- des copains et des copines plus lourds (et pas nécessairement plus grands !) grimpent beaucoup mieux que moi ! Pas nécessairement plus jeunes non plus, ni sur des vélos plus légers ! outre l'entraînement, les capacités morphologiques et physiologiques de chaque constitution doivent avoir un impact non négligeable, peut-être plus important que 3 kilos de plus ou de moins. Bon, les copains ne sont pas alcooliques, ça doit aider...
- plus sérieusement, au bout de quelques jours d'efforts répétés, les différences sont un peu lissées (je ne parle pas des cyclistes très performants, ni des très sous-entraînés, mais des cyclos lambda) : j'ai souvenir lors du Trirhéna et de la Route du Diable que le ventre mou des participants grimpait à une allure assez similaire à l'aube du 3ème jour, c'est-à-dire plutôt lentement... quel que soit le poids, l'âge et les performances habituelles de chacun...
Donc pour en revenir à la question initiale, je pense que quelques kilos supplémentaires ne sont pas un handicap notable sur la longue distance - avec la fatigue accumulée, vu la gueule des moyennes roulantes, peut-on vraiment parler de performance cycliste ? - et je crois très fort (oserai-je parler de certitude empirique ?) que pour les maigres à grosse consommation de carburant, accumuler quelques réserves de graisse permet de s'alimenter un peu moins pendant l'effort. A ce propos, pour illustrer cette diversité des métabolismes, pour ma part, je pèse toujours plus lourd après une longue distance qu'au départ, mais c'est simplement que je n'arrive pas à évacuer aussi vite que j'ingurgite. Au bout d'une semaine, j'ai séché, et presque toujours maigri.
J'ajouterai que les femmes ont une proportion de graisse structurellement supérieure à celle des hommes, et une propension inverse aux fringales. La très grande majorité de mes copines de longue distance n'a jamais connu de fringale (moi non plus). Je ne dis pas que c'est exclusivement dû au taux de masse graisseuse, mais il ne me paraîtrait pas aberrant que ce soit corrélé.
Enfin, certaines expérience de sport à jeun devraient totalement me contredire... Nous avons une fâcheuse tendance à généraliser notre cas personnel, je ne prétends pas être exempte de ce travers.