Qui qu'a roulé aujourd'hui . 1

Bravo à tous pour ces brevets où on sent bien que face à l'adversité le mental a dépassé le physique   

sccber a écrit:

Je m'abstiendrai à priori exceptionnellement de vélo cette semaine, pas la peine d'en rajouter.
420 km et 4 142 m de D+
Depuis janvier 5 319 km et 69 652 m de dénivelé positif.
Douze derniers mois 15 002 km.

Avec tout ce que t'as déjà roulé tu peux bien te faire une semaine de repos je pense!
Par curiosité d'ailleurs tu prends quoi comme anti inflammatoire, je me souviens que moi quand j'avais ma tendinite je me mettais du voltarène d'autant que c'est ce qu'avait prescrit le médecin mais ça m'a jamais fait le moindre effet. Je voudrais pas me porter la poisse vu qu'a priori tout va bien, mais enfin, ça coûte rien de prévoir...

Les températures que t'annonces me font toujours aussi peur en tout cas. Chouette que vous ayez pu arriver à temps en tout cas, partir sur un 400 alors qu'on est pas en forme dès le départ on doit se dire qu'on va passer un -long- moment pas forcément très marrant.

Tu as raison, mon pote le matin à commencé avant le départ à me dire " je n'ai pas le goût de rouler, j'ai presque envie d'aller me recoucher (il habite à 6 km du départ), alors que le week-end s'annonçait - enfin - ensoleillé et propice à une belle pédalée. Le mental : il m'a déclaré se sentir mieux au bout de 200 km, ce qui sans cela serait inexplicable, et il a fini presque à bloc quand il fallait lutter pour finir dans les délais lors des deux derniers pointages, alors qu'il y a eu des passages façon Bérésina...
Le froid : sachant qu'il y allait faire chaud dans la journée, j'ai pris un sac à dos destiné à recevoir les vêtements au fur à mesure des déshabillages et réhabillages successifs et je suis parti avec maillot d'athlétisme, maillot technique montagne manche courte, idem manche longue léger, maillot de vélo, coupe vent léger, cuissard court, collant d'athlétisme en lycra. J'aurai peut-être dû rajouter un collant chaud, mais il aurait nécéssité de quitter les chaussures pour l'enlever et le remettre...
Évidemment, difficile voire impossible d'envisager ces adaptations au climat si on roule en peloton nez dans le guidon : il faut au minimum un gros groupe soudé quasi militaire ou un petit groupe adaptable et solidaire (je vous laisse penser ou vont mes préférences), ou choisir en connaissance de cause d'être seul. Pour l'anecdote, sur le douze cent du Massif Central gros groupe au départ - trop - rapide, qui se scinde en deux à un stop. Mon groupe d'une dizaine me laisse seul quand je dois m'arrêter pour mettre mon vêtement fluo de sécurité et ma lumière arrière : les autres avaient le leur au départ et des systèmes d'éclairage accessibles en roulant !
Et puis, souffrant de la maladie de Reynaud j'aurais dû ne pas oublier les surchausses que je met habituellement  par dessus celles que j'ai pris, simple couche mince, imperméable à la pluie (et à l'air) : même avec deux paires de chaussettes vélo, dites chaudes, c'était - pour moi - insuffisant. Autre erreur, ma deuxième paire de gant long inter-saison était un peu juste, j'aurai dû prendre une paire plus chaude (j'avais de la place). Avec ça et l'habitude du froid, on va loin. Le sportif d'endurance devrait faire comme moi, s'acclimater en ne " surchauffant " pas chez soi comme la majorité des gens : certains alpinistes, nageurs de grand fond en eau libre, etc. se préparent en dormant l'hiver sur leur balcon, ou en faisant du home-trainer dans une glacière !
Anti-inflammatoires : en massage, que du classique, Voltarène ; assez peu efficace quand l'inflammation est profonde ; mon kiné me conseillait de mettre une couche épaisse sous un plastique collé à conserver quelques heures. Plus efficace, en cachets, sur ordonnance, actuellement du kétoprofène L.P. 100 mg. J'ai l'estomac blindé, et je ne somatise pas non plus, car la notice totalise une trentaine d'effets indésirables possibles (ce médicament peut être prescrit pour de longues périodes (rhumatisme chronique par exemple). J'avais lu pourquoi les anti-inflammatoires ont des effets détères sur l'estomac : ce serait que leur principe actif contrecarre par erreur de par leur efficacité même un mécanisme qui fait que les parois de l'estomac se recomposent normalement en permanence - celles-ci sont d'une nature complexe favorisant les échanges interne/externe et non pas une paroi étanche - du coup les parois se trouent.
Je suis pragmatique : anti-inflammatoires si nécessaire, mais exceptionnellement, ce ne sont pas des bonbons à l'anis.
Et puis, il m'est arrivé d'avoir un tendon très douloureux au km 200 d'un BRM 600 : abandonner et refaire 200 km à vélo (rase campagne la nuit) ou continuer, je ne me pose même pas la question, je roule, je cherche à appuyer sur la pédale sans trop solliciter le tendons, je l'étire de temps en temps en roulant et je serre les dents. Après le brevet, vient le temps du soin et surtout du repos : j'aurai abandonné cela aurait été à peu près pareil, les regrêts en prime.

Merci des conseils, vu mon bide je pense alors que je resterai sur voltarène... si besoin!
En tout cas ça doit être quand même assez galère d'avoir de gros écarts de température, ne serait-ce en effet qu'à cause de la garde-robe qu'on se trouve obligé de transporter, surtout que parfois les températures peuvent vite changer entre le haut d'un col et le bas...

C'est inévitable sur le long, sauf à avoir une assistance, autorisée ou non : sur un récent 1 200 où l'assistance était autorisée avec les mêmes règles que sur le PBP (aux points de contrôle), j'ai assisté à de l'assistance en rase campagne par la camionnette d'un club italien : grand bien leur fasse. Moi, autorisé (par exemple transport de bagage prévue, comme sur mon prochain Luchon/Bayonne) ou pas, je choisi l'autonomie maximale, c'est ma philosophie. Mais je ne trouve rien à redire à ceux qui font d'autres choix : vivre et laisser vivre, maxime souvent entendue mais rarement appliquée.

hbr78 a écrit:

Premier BRM 400 bouclé à Longjumeau, avec mon entorse je suis déjà bien content d'en avoir fini.

19h25 dont presque 4h de pause (bouffe, soin de la cheville droite et du genou gauche qui n'a pas apprécié de devoir faire le boulot de l'autre et 1h de sommeil sur un banc)

1 crevaison et perte d'une lampe d'appoint à l'arrière qui m'a forcé à m'arrêter alors qu'on filait à plus de 40Km/h vers le premier contrôle.
Dommage, le groupe marchait bien et j'aurai sûrement pu les suivre sur les 180Km premiers km (33 de moyenne, ... c'était tout plat après les quelques bosses du départ.)

On a roulé à 2 presque tout le temps

Bilan technique :
   -GPS présente bien la carte mais ne veut pas faire le guidage (erreur lors du chargement du parcours et de la préparation du guidage).
     Mais super pratique pour suivre le parcours
   - Eclairage : Merci B&M les 2 phares dont 1 sur moyeu dynamo sont supers.
   - Chargement du GPS : reste à régler le problème du câble USB un peu long et pas coudé mais pour le reste c'est vraiment pratique.

Bilan physique : Mal à mon entorse ... depuis le départ bien sûr. Douleur au genou mais qui disparait déjà. Sinon RAS

Pour le "groupe qui roulait bien", pause d'1h30 à Blois (Pizzéria), puis retour à Longjumeau via la Sologne et la Beauce (sans vent).
Nous sommes arrivés pour le petit déjeuner (7h30).
Satisfait également de mon moyeu dynamo (Shimano, désolé pour Panoramix) et de mes éclairages B&M que je n'ai pas perdu comme sur Liège-Bastogne-Liège (j'avais perdu l'axe de la LUMOTEC IQ2 LUXOS U)  
J'utilise le GPS (Edge Touring Plus) en suivi de trace, là aucun problème. Pas de problème non plus pour le recharger, même de nuit.
Bonn récupération

Royalgala a écrit:

J'utilise le GPS (Edge Touring Plus) en suivi de trace, là aucun problème. Pas de problème non plus pour le recharger, même de nuit.
Bonn récupération

Oui effectivement sur le suivi de trace tout marchait bien

Le copain avec qui j'étais est arrivé à 6h56, vous avez dû tous bien rouler.
Avec le recul je me dis que la perte d'éclairage n'étais pas une mauvaise chose, me permettant de gérer mon effort et la douleur sans subir

Pour la récup ... comme promis, sortie VTT de 30 Km avec les enfants de l'école de mon aîné ... en 6h ! Pas le top pour la cheville mais je force pas trop  

hbr78 a écrit:

Royalgala a écrit:

J'utilise le GPS (Edge Touring Plus) en suivi de trace, là aucun problème. Pas de problème non plus pour le recharger, même de nuit.
Bonn récupération

Oui effectivement sur le suivi de trace tout marchait bien

Le copain avec qui j'étais est arrivé à 6h56, vous avez dû tous bien rouler.

Bonjour,

Pour info : http://connect.garmin.com/activity/501745567

Thierry

sccber a écrit:

C'est inévitable sur le long, sauf à avoir une assistance, autorisée ou non : sur un récent 1 200 où l'assistance était autorisée avec les mêmes règles que sur le PBP (aux points de contrôle), j'ai assisté à de l'assistance en rase campagne par la camionnette d'un club italien : grand bien leur fasse. Moi, autorisé (par exemple transport de bagage prévue, comme sur mon prochain Luchon/Bayonne) ou pas, je choisi l'autonomie maximale, c'est ma philosophie. Mais je ne trouve rien à redire à ceux qui font d'autres choix : vivre et laisser vivre, maxime souvent entendue mais rarement appliquée.

Pour Luchon-Bayonne je vais "utiliser" le transport de bagage pour ramener mon sac à Luchon et arrivant le vendredi à Bayonne ils auront la "gentillesse" de m'emmener avec ma monture et mes bagages à Luchon.

Par contre durant la sortie elle même bien sûr je me débrouille avec ma sacoche pour transporter ce dont je peux avoir besoin.

Mais comme tu le dis ils sont libres comme nous de leurs choix... après c'est juste une histoire de conscience...
Je considère que les règles sont là pour être suivies, mais bien sûr ce n'est que mon avis...

De temps en temps, au gré des "coupes" entre petites routes forestières, je ne suis pas désespéré à l'idée de rouler sur une piste. Celle là était une sacrée bugne  , 39x25, et en haut, le temps de reprendre mon souffle, j'ai fait une petite photo. 91km hier. 23 de moy.
David

Très beau vélo !  

Roland a écrit:

Très beau vélo !  

  David

Sortie en deux temps aujourd'hui.
90 km au départ de la maison puis avec le club pour une sortie bosse concocter par les femmes du club histoire d'aller sur les côteaux chers à notre Muscadet. 
Puis 36 km en tamdem afin d'aller souhaiter la fête des mères à la maman de mon "stocker". 
Au retour bien nous a pris de forcer, la pluie nous a cueilli dans la dernière côte.
Bruno

ddesmetbob a écrit:

De temps en temps, au gré des "coupes" entre petites routes forestières, je ne suis pas désespéré à l'idée de rouler sur une piste. Celle là était une sacrée bugne  , 39x25, et en haut, le temps de reprendre mon souffle, j'ai fait une petite photo. 91km hier. 23 de moy.
David

C'est vrai, la selle altère un peu la beauté de la belle monture titane ! Ma brooks swallow eu été plus adaptée, confortable et plus fine... Mais elle se serait peut-être creusée plus vite, elle est relativement souple. Personnellement à 23 000 km la vis de tension est à moitié et elle conserve quant même un profil élégant.
Par contre le poste de conduite est parfait.
Pour la route, tu n'as pas peur ! Bravo.

De retour sur le Forum avec du nouveau matos, le Kuota Kebel a été rétrogradé vélo de tous les jours au profit d'un Canyon blanco d'occas cf 9.0/ Groupe Sram Force et 1 paire de roue Mavic R sys, 1 gps Garmin Etrex 20, 1 casque et 1 paire de lunettes, 1 paire de garde boue, l'ensemble fonctionne bien, pour la ligne sportive, ce dernier accessoire gâche un peu les choses, mais c'est dingue comment ces bouts de lamelle Zefal de plastique peuvent changer la vie les jours de pluie, pratique à défaire, rangés dans mon sac après usage, je trouve ça super pratique et agréable de ne plus avoir le popotin mouillé, que du bonheur  
3 semaines avant, rando de sur Dijon au mois de Mars de 767 km, beau temps entaché de quelques averses et fort brouillard le matin puis il y a 10 jours, record battu pour un aller retour à Royan 1137 km et un put... de vent au retour, come back d'une seule traite, la nuit le vent se calme et j'ai bénéficié d'un soir de pleine lune, et 2 super levés de soleil, le tout en 4 jours, tranquillou à l'aller, comme bien souvent au retour, je mets les gaz car c'est du déjà vu et l'envie d'une douche bien chaude m'obsède.
Avec cette randonnée, j'ai passé un cap dans la difficulté du "toujours plus loin" ce que j'ai gagné en poids sur le nouveau vélo, je le perds dans la lourdeur du sac à dos 10kg avec souvent l’appréhension de casser une roue, je dois être border line, pas loin des 100 kg, c'est un peu jouer avec le feu  et puis ce vent nord ouest a vraiment rendu les choses plus compliquées, j'ai eu froid le matin mais une route dans son ensemble agréable, pas mal de condensation le matin au réveil (Vaude Power Lizard) mais bon cette rando, c'est le record de distance et forcément un goût de triomphalisme à mon niveau un peu particulier...

Belle balade    !

Content de te voir de retour par ici    .

Pat-Man a écrit:

Belle balade    !

Content de te voir de retour par ici    .

Yo, sâcré Pat-Man, merci pour ton message  C'est vrai que ça faisait un moment... Tu sais moi parfois, c'est du tout ou rien
C'est grâce à toi que j'ai découvert la merveilleuse crème Alloplastine, bah, il semblerait que le produit a été arrêté, pas mal de pharmacie sont maintenant en rupture et pas de réappro...Pas de rando après ton Paris / Briançon ? enfin pour 2014 ?
T'as de belles médailles, elle sont chouettes, bravo 

sccber a écrit:

C'est vrai, la selle altère un peu la beauté de la belle monture titane ! Ma brooks swallow eu été plus adaptée, confortable et plus fine... 

En fait la selle habituelle pour le cyclo sport, c'est une Brooks Swift rails titane noir. C'est sa selle. Sauf, qu'au delà de 200km c'est moins confortable. Donc de mai à septembre, je mets la B17.
Avec la Swift noir, le Seven a vraiment une gueule racée.  
David

speedozrx a écrit:

mais bon cette rando, c'est le record de distance et forcément un goût de triomphalisme à mon niveau un peu particulier...

Purée c'est fort    T'es presque dans l'ultra là   
David

Bon, c'est vrai je n'ai pas roulé aujourd'hui ! Mais je suis rentré chez moi à midi, retour de Grenoble où j'ai passé la nuit, après un week-end consacré au BRM 600 : départ samedi 4 h (après avoir dormi peut-être 4 h dans ma voiture), arrivée dimanche 14 h 45 (délai maximum à 20 h). Nous étions 35 au départ, ce qui est mérité compte tenu de la qualité de l'organisation de Jean Philippe.
La météo a été très bonne, les averses orageuses prévues sur Grenoble le dimanche ayant été très légères et tombées bien après l'arrivée du dernier participant.   
J'ai roulé en gros groupe (34 km au départ voie verte encombrée de petites branches - le vent), en groupe moyen, en petit groupe, en duo, et par deux fois seul (la première fois j'ai laissé un groupe qui roulait peut-être un peu trop fort pour mon confort et pour attendre un copain - qui en fait s'était arrêté pour dormir - la deuxième fois à 90 km de la fin pour finir à mon rythme, pouvoir m'arrêter quand je le voulais, etc. - bien cool du fait que je n'étais pas pressé vu l'avance prise sur les heures de fermeture. En résumé, bonne ambiance, beau brevet, beaux paysages et des grimpettes bien dures, un petit matin glacial et des cafés qui ne décident pas à ouvrir, des arrêts la nuit (café et gâteau offert au km 403 - un cycliste passait à côté de chez lui - et vu le froid ça fait plaisir), arrêts réconfort sur le matin à discuter au chaud avec la boulangère, arrêt regroupement à Tournon km 490 parce que le plus dur est fait - restait le col de la Madeleine, celui de l'Isère, tout doux). Pour moi que des arrêts café, j'avais emporté toute la nourriture que j'ai mangé sur le trajet (nougat - une moitié mangée seulement -, pâte d'amande - deux petits morceaux -, deux sandwichs, un petit bol pâtes/mozzarela/jambon, deux bananes sèchées, bidons eau sucrée). Cela fait relativement peu, mais le matin du départ j'ai mangé deux tranches de jambon et un œuf dur plus deux yaourts sucrés, plus quelques petits gâteaux maison offerts par Jean Philippe l'organisateur... J'oubliai, j'ai aussi bu quatre mini-yop au chocolat (4X25 cl) dont j'ai pris l'habitude de me munir sur mes 200 dodécaudax et une bouteille de jus de fruit pomme/cassis de 50 cl pour donner du goût à mes recharges de bidon eau/caloreen :  d'accord, tout ça pèse, mais quel entraînement quant je vais me retrouver presque léger sur par exemple la Luchon-Bayonne où l'organisation prévoit quant même de quoi nous sustenter...
Et puis, comme d'hab pour moi, je n'ai pas dormi, quoique exceptionnellement j'ai eu quelques mini alertes d'endormissement dans la descente finale vers Lamastre.
Et le plus important, mes tendons sont restés silencieux, j'envisage donc sereinement mon prochain 600 à Bourg en Bresse les 14 juin et 15 juin prochain.
7 100 m de dénivelé sur mon compteur, 6 200 annoncés - et une moyenne vélo de quant même 20,32 km/h (28 h 56 sur le vélo pour 34 h 38 au total).

ddesmetbob a écrit:

speedozrx a écrit:

mais bon cette rando, c'est le record de distance et forcément un goût de triomphalisme à mon niveau un peu particulier...

Purée c'est fort    T'es presque dans l'ultra là   
David

Merci David, enchanté de faire connaissance, les quadras sont les plus balaises, c'est bien connu :)Comme tu l'as vu par toi même, ici, est l'endroit des "cinglés", avec le temps, tu verras, plus rien ne t'impressionnera vraiment...

sccber a écrit:

Bon, c'est vrai je n'ai pas roulé aujourd'hui ! Mais je suis rentré chez moi à midi, retour de Grenoble où j'ai passé la nuit, après un week-end consacré au BRM 600 : départ samedi 4 h (après avoir dormi peut-être 4 h dans ma voiture), arrivée dimanche 14 h 45 (délai maximum à 20 h). Nous étions 35 au départ, ce qui est mérité compte tenu de la qualité de l'organisation de Jean Philippe.
La météo a été très bonne, les averses orageuses prévues sur Grenoble le dimanche ayant été très légères et tombées bien après l'arrivée du dernier participant.   
J'ai roulé en gros groupe (34 km au départ voie verte encombrée de petites branches - le vent), en groupe moyen, en petit groupe, en duo, et par deux fois seul (la première fois j'ai laissé un groupe qui roulait peut-être un peu trop fort pour mon confort et pour attendre un copain - qui en fait s'était arrêté pour dormir - la deuxième fois à 90 km de la fin pour finir à mon rythme, pouvoir m'arrêter quand je le voulais, etc. - bien cool du fait que je n'étais pas pressé vu l'avance prise sur les heures de fermeture. En résumé, bonne ambiance, beau brevet, beaux paysages et des grimpettes bien dures, un petit matin glacial et des cafés qui ne décident pas à ouvrir, des arrêts la nuit (café et gâteau offert au km 403 - un cycliste passait à côté de chez lui - et vu le froid ça fait plaisir), arrêts réconfort sur le matin à discuter au chaud avec la boulangère, arrêt regroupement à Tournon km 490 parce que le plus dur est fait - restait le col de la Madeleine, celui de l'Isère, tout doux). Pour moi que des arrêts café, j'avais emporté toute la nourriture que j'ai mangé sur le trajet (nougat - une moitié mangée seulement -, pâte d'amande - deux petits morceaux -, deux sandwichs, un petit bol pâtes/mozzarela/jambon, deux bananes sèchées, bidons eau sucrée). Cela fait relativement peu, mais le matin du départ j'ai mangé deux tranches de jambon et un œuf dur plus deux yaourts sucrés, plus quelques petits gâteaux maison offerts par Jean Philippe l'organisateur... J'oubliai, j'ai aussi bu quatre mini-yop au chocolat (4X25 cl) dont j'ai pris l'habitude de me munir sur mes 200 dodécaudax et une bouteille de jus de fruit pomme/cassis de 50 cl pour donner du goût à mes recharges de bidon eau/caloreen :  d'accord, tout ça pèse, mais quel entraînement quant je vais me retrouver presque léger sur par exemple la Luchon-Bayonne où l'organisation prévoit quant même de quoi nous sustenter...
Et puis, comme d'hab pour moi, je n'ai pas dormi, quoique exceptionnellement j'ai eu quelques mini alertes d'endormissement dans la descente finale vers Lamastre.
Et le plus important, mes tendons sont restés silencieux, j'envisage donc sereinement mon prochain 600 à Bourg en Bresse les 14 juin et 15 juin prochain.
7 100 m de dénivelé sur mon compteur, 6 200 annoncés - et une moyenne vélo de quant même 20,32 km/h (28 h 56 sur le vélo pour 34 h 38 au total).

Hello Sccber,
Je vois que t'as toujours la patate :)Tu t'es alourdi de combien de kg pour ce brevet et quelle fut ta place à l'arrivée car tu n'étais pas en mode touriste
@+

C'est vrai que j'étais vraiment lourd, avec sacs de guidon, de selle et sac à dos (plus une pochette pour les papiers), 3 kg de liquide, deux énormes batteries pour le GPS (utilisé une seule, celle de 12 000 mAh), la nourriture, les vêtements - pleins de couches, deux paires couvre-chaussures, trois paires de gants, les lampes et leurs batteries de rechange (non utilisées) deux devant, deux derrière, outils, 2 chambres... Je l'ai bien senti dans la montée du Col de la République (11,5 km) que je monte très souvent avec un vélo " normal " : là, même en tenant compte des km déjà faits, j'ai bien vu que je roulai beaucoup moins facilement...
Disons quant même que j'étais plus lourd que sur un 1 200 estival (pleins de vêtements, vu qu'il a fait jusqu'à 2 ° au petit matin), mais que c'est excellent comme entraînement.
Mais il n'étais peut-être pas plus lourd que certaines randonneuses moins chargées, car mon cadre pèse environ 850 g, la fourche 320 g, etc.
Ma place ? Comme dit Jean Philippe, les participants roulent de plus en plus vite ! Disons qu'il y avait pas mal de monde devant, notamment tous ceux que j'ai laissé partir au dernier contrôle (et nous n'étions pas les premiers)... J'ai eu aussi un moment sur la voie verte finale (34 km) par deux fois un copain en vue (avec qui j'ai roulé un grand moment et que j'avais perdu quant il s'était arrêté pour dormir un moment), que j'ai rattrapé mais non doublé (à quoi bon, le forcer à augmenter son rythme et finir en mode contre-la-montre - allégé - ou le lâcher, pour prouver quoi) ; par deux fois, je l'ai laissé partir en m'arrêtant au soleil pour boire et manger un petit morceau de nougat : ce sont les petits bonheurs d'un BRM réussi, où l'on n'a plus besoin de regarder ni le compteur, ni même le GPS... Et comme je le disais, je n'étais pas pressé, ayant l'intention de rester dormir dans ma voiture pour rentrer le lundi matin à la fraîche...
Et puis derrière, il y en avait certainement, dont ceux qui se sont arrêtés pour dormir tranquillement, dont Jean Philippe l'organisateur, longtemps devant, que j'ai retrouvé deux heures après mon arrivée où il s'occupait encore avec deux participants...
Quand Jean Philippe fait un contre-rendu d'un BRM qu'il a organisé et qu'il publie les photos des arrivants, il le fait en précisant qu'il les met dans le désordre pour ne pas encourager un certain esprit de compétition. je trouve cela excellent, comme Sophie qui ne publie pas les temps des participants à son 1 000 du Sud : pour moi c'est cela l'esprit longue distance.
Sinon il reste, pour les costauds seulement, la possibilité de participer à des épreuves longue distance chronométrées, où là on doit impérativement s'occuper de son chrono ne serait-ce pour arriver dans des délais plus élitistes...
Pour conclure - provisoirement, n'ayez pas peur on me veut prolixe - cet petit aparté, qui peut dire celui qui a le plus donné sur une épreuve de longue distance, celui qui a une cylindrée telle qu'il est obligé de tout donner pour finir dans les délais - voire hors délai - ou le cador qui certes peut ne pas se ménager, mais qui peut s'il le veut prendre le temps de manger au restaurant, dormir à l'hôtel une bonne nuit, et finir malgré tout dans un temps impressionnant ? Et de toute manière, là n'est pas la question, on ne roule pas sur un 600 ou un 1 200 pour prouver quoi que ce soit, même pas à soi-même j'espère, car avec la motivation et l'entraînement (l'habitude pour ceux que ce mot hérisse), un BRM 600 banal tel qu'il est conçu dans les règlements ACP n'est pas une épreuve extrême. Normalement, on le réussi sauf bien sûr aléas mécaniques où physiques. Après il me reste les épreuves un peu plus corsées, telle le TriRhéna auquel je vais participer, et que je ne suis pas du tout sûr vu ma vitesse en montée de réussir dans les délais, ni même bien sûr à réussir à finir.
Prochaines épreuves, le 600 de Feurs dans dix jours, puis la Luchon-Bayonne.

Il avait l'air en tout cas très sympa ce brm de grenoble et ça aussi ça doit donner du coeur à l'ouvrage quand notre esprit est entièrement accaparé par la contemplation du paysage que par les pensées intérieures du genre "pfiou c'est fatigant".
Bonne récup en tout cas, c'est quand même pas évident d'enchainer comme ça.

Par contre à mon avis tu t'avances un peu quand tu dis qu'on ne fait pas un 600ou 1200 pour se prouver quoi que ce soit. Ça serait un bon sujet de bac de philo tiens    : "Pourquoi roule-t-on 1200 km à vélo?" Là est la question; mais la réponse...

Pico a écrit:

Par contre à mon avis tu t'avances un peu quand tu dis qu'on ne fait pas un 600ou 1200 pour se prouver quoi que ce soit. Ça serait un bon sujet de bac de philo tiens    : "Pourquoi roule-t-on 1200 km à vélo?" Là est la question; mais la réponse...

Comme je ne veut pas passer quatre heures à disserter, je ne suis pas sûr de réussir mon bac philo avec ce qui va suivre...  
Évidemment je ne peut pas répondre pour les autres, je le reconnais.
Mon premier 100 km à vélo c'était pour voir si j'en étais capable, c'est-à-dire voir si ma condition physique du moment me permettrai de le faire, rien de plus : on ne se sent pas un surhomme pour cela... De fil en aiguille de sa pratique sportive régulière on augmente la distance, c'est tout... j'ai fait de même en course à pied, de mon premier footing à ma plus longue distance, 69 km et 1 000 m de dénivelé.
Pour mon premier BRM (un 400) en 2010 c'était pour vérifier que ma gonarthrose ne serait pas un handicap insurmontable, en vu d'une tentative sur le PBP proposée par un copain :  là c’était l'inconnu, mais comme cela était pour l'année suivante, il n'y avait pas de raison de paniquer, il suffisait de tenter les distances intermédiaires, les unes après les autres. Je n'avais pas encore dépassé 200 km, mais je savais qu'en gérant la distance, c'est-à-dire en roulant plus lentement je ne devrai pas avoir plus de problème que quand j'étais passé du semi-marathon au marathon, et plutôt moins car en course à pieds apparaissent les problèmes musculaires que l'on ignore en vélo. Après, tout de suite un 600, parti la fleur au fusil comme on dit - j'ignorais qu'il pouvait y avoir des problèmes de manque de sommeil, et je n'en ai pas eu... Après, mon pote a voulu tenter un 1 000 km : là, j'avoue que j'ai pensé que c'était prématuré, mais en deuxième analyse je me suis dit simplement que je ne risquai que l'abandon, et qu'il n'y avait qu'à y aller... Après, le PBP a paru presque facile, puisque le parcours était fléché et que tout y est fait pour aider, contrairement au 1 000 où il a fallu tout gérer soit même.
Donc, comme je le dis aux copains cyclistes qui ne dépassent pas les 80 km dans leur sortie bi-hebdomadaire, cela est à la portée de n'importe qui, motivé par le long, et qui est dans une forme physique suffisante (pas d'ennuis de santé, bonne hygiène de vie et entretien physique régulier depuis assez longtemps) : c'est incroyable en fait l'incapacité de beaucoup de sédentaires ou de sportifs peu entrainés d'envisager tous ce qu'ils seraient capables de faire s'ils s'en donnaient les moyens ; c'est peut-être le spectacle des sportifs dits " de haut-niveau ", ces sportifs professionnels hors-norme - que cela soit dû à des gènes exceptionnelles et/ou à un usage sophistiqué du dopage, augmenté de l’appât du gain et la mentalité de " killer " - qui laisse penser que les gens lambdas ne peuvent pas eux aussi sans soucis maximaliser leur potentiel physique jusqu'à des limites relativement hautes, mais banalement humaines.
On le fait donc parce qu'on peut le faire, parce qu'il y a du plaisir à rouler, à découvrir des paysages, des gens, etc. ,qu'on trouve du plaisir à potentialiser son corps, que cette forme permet aussi de faire d'autres choses facilement.
Je pourrai aussi rajouter - il y a toute une littérature la dessus - la production d'endorphines, phénomène naturel d'auto-défense qui aide à résister à la douleur occasionnée par l'accroissement de l'activité physique (fuite devant les prédateurs), mais aussi puissant anti-dépresseur naturel, et expliquant en partie notre activité comme une addiction : mais il semblerai que la production de la dite endorphine est plutôt maximale à des intensités relativement importantes et qu'elle décroit plutôt quand la durée de l'exercice augmente. Donc, en fait il me semble que cela serait réducteur d'assimiler le désir de longue distance uniquement à cela.
Enfin, dans une moindre mesure ma motivation est aussi de m'assurer une fin de vie décente et plus longue, du moins statistiquement, hors accidents de la vie. J'y suis actuellement sensible, car j'ai enterré hier mon " petit " frère, qui avait fait d'autres choix de vie...